dimanche 6 mars 2011

Sex friends (Ivan Reitman, 2011)

De la délicieuse Super Ex (2006 - "Il lui a brisé le coeur, elle lui a brisé les couilles") aux sémillants Sex friends, il y a tout de même un pas, celui, inhabituel pour lui, de l'émotion méditative, que le papa des Ghostbusters et autres Cannibal Girls franchit contre toute attente, bien aidé, reconnaissons-le, par l'intello Portman et le craquant Kutcher, en bonification permanente depuis Eh mec, elle est où ma caisse ? (qu'au passage nous vous conseillons de louer illico en DVD). Alors voilà, malgré l'ambiance toujours aussi reitmanienne (c'est-à-dire vigoureusement olé-olé), on trouve quelques moments suspendus dont on savoure les cadres, scènes de lit frémissantes ou dialogues intimistes ; continue donc Ivan, même si Bergman et Cassavetes sont encore à perpète.

samedi 5 mars 2011

Paul (Greg Mottola, 2010)

Un an après Adventureland, Paul confirme que Mottola sans Apatow, eh bien ça n'est pas vraiment ça... Alors que l'inégalé SuperGrave (1997) se singularisait par l'originalité féconde de ses caractères et de ses situations en vrille, nous voici désormais face à un comique bien routinier et des stéréotypes assez décourageants : l'agent du FBI, maxillaires serrées et Ray-Ban rutilantes, la petite fondamentaliste grosse cochonne, les rednecks pisseux comme des lopettes ; évidemment on rigole, mais on sait, cinéphile, que notre vieux pote Landis a fait beaucoup plus fort du temps des seventies.


Yogi l'ours (Eric Brevig, 2010)

Nous avions bien apprécié son Voyage au centre de la Terre (2008), ludique et joyeusement post-moderne. Inutile de dire que Yogi l'ours nous fait tomber de haut : scénario indigent, images d'une laideur repoussante, acteurs désespérants (l'affreux Tom Cavanagh et la pauvre Anna Faris, en pleine perdition) - on a un peu honte d'y traîner nos marmots, lesquels, passé 5 ans, préfèreront Les Simpsons. Du grand cinéma pseudo-familial neuneu.